Pratiques artistiques émergentes
internationales

Marseille et Aix-en-Provence
25 janvier—10 février 2024

DOM-, Anne Lise Le Gac, Louise Nicollon des Abbayes, WORKSHOP INTER-ÉCOLES SUR LES URGENCES ÉCOLOGIQUES AU COEUR DE LA CRÉATION ARTISTIQUE

10 février à 14h

Restitution publique, Conversations
Durée : de 14h à 18h

Cité des Arts de la rue

En coréalisation avec Lieux Publics et la FAI-AR. Avec le soutien de l’Institut Français

Réserver votre billet

Entrée libre sur réservation

En partenariat avec La Cité des Arts de la rue et les Beaux-Arts de Marseille-INSEAMM

HOLE(S) and HILL(S) heal (Trou(s) et Colline(s) guérissent) — Rituels, Pratiques et Outils partagés dans des systèmes vivants imbriqués

Parallèle s'associe à Lieux Publics et à la FAI-AR pour un espace-laboratoire animé par des artistes intégrant une responsabilité vis-à-vis des urgences écologiques contemporaines au cœur de leur pratique : DOM-, Anne Lise Le Gac, Louise Nicollon des Abbayes.

Pendant une semaine, iels conçoivent et animent des ateliers destinés aux apprenti·e·s de la FAI-AR et aux étudiant·e·s des Beaux-Arts de Marseille-INSEAMM. Relations aux contextes sociaux et politiques, aux paysages et aux limites énergétiques, réemploi de matériaux, questionnements et transformations durables des pratiques usuelles, discussions entre les artistes et le lieu qui les accueille... Autant de sujets déployés pendant ces journées d'expérimentations à la Cité des Arts de la Rue.

Le rendez-vous du 10 février est un temps de restitution de ces travaux et de rencontre-débat, dans la grande halle de la Cité des Arts de la rue, avec au programme :

 — de 14h à 16h : partage des explorations collectives et échange avec les artistes sous forme de radio web live dans la serre, performances, lectures…

 — de 16h à 17h30, conversation sur la considération et l’intégration de l’urgence écologique dans le processus de création et de production artistique, ainsi que dans le fonctionnement des lieux qui l’accueillent. Avec Dom-, Anne Lise Le Gac, Louise Nicollon des Abbayes, les participant·e·s au workshop et Pamina de Coulon, artiste programmée dans Parallèle 14, Aude Cartier, directrice de la Maison des Arts de Malakoff  et commissaire du projet couper les fluides - alternatives pragmatopiques en 2023 et Nicolas Truong, journaliste pour Le Monde (section Idées-Débats).

Ce temps de découvertes et d’échanges se clôturera par un moment convivial autour d’un verre, avant la soirée de clôture du festival à SOMA !

Biographies

DOM- est un projet artistique né en 2013 de la collaboration entre les artistes Leonardo Delogu et Valerio Sirna. Au fil des années, d'autres artistes ont élargi et transformé la conformation du collectif en fonction du projet : Hélène Gautier, Mael Veisse, Arianna Lodeserto.
DOM- interroge le langage des arts de la scène en le contaminant avec l'approche militante des Environmental Humanities et avec les instances et les imaginaires des écologies féministes et queer. La recherche s'articule autour de la relation entre les corps et les territoires, en examinant le nœud de la perméabilité et en observant comment le pouvoir, la nature, la culture et la marginalité interagissent dans l'espace public.
Expérimentant la tension entre permanence et traversée, entre stagnation et nomadisme, DOM- s'intéresse à la création de pratiques d'habitation particulières, liées à l'espace et au temps de la production artistique.
L'intérêt de DOM- est souvent orienté vers l'exploration de formats hybrides qui naissent de la synergie et de l'écoute des forces en jeu, humaines et non-humaines, météorologiques et compositionnelles, mythologiques et futures.
DOM- réalise des performances, des promenades, des jardins, des textes, des conférences et des débats, des œuvres audiovisuelles, des ateliers, des DJ sets et des soirées.
Un certain nombre d'œuvres réalisées ces dernières années, telles que L'uomo che cammina, La città che cammina Désert/ rituels pour les paysages, MU/ metaphysica urbana, MAMMA ROMA_ Esplorazioni urbane / Pratiche della percezione, Moto celeste, ont été présentées dans le cadre de divers festivals nationaux et internationaux. DOM- a réalisé plusieurs projets communautaires, notamment MIST/FOSCHIA/ rituels pour les paysages (projet lauréat de l'appel à propositions OpenAgri de la municipalité de Milan), ROMA NON ESISTE - appel public pour une communauté nomade (projet lauréat de l'appel à propositions Estate Romana de la municipalité de Rome), CORALE (projet d'art collectif dans les zones touchées par le tremblement de terre en Italie centrale).
En 2019, DOM- reçoit le prix Rete Critica en tant que meilleur projet artistique et d'entreprise. La même année, le collectif fait partie d'Oceano Indiano, le projet de production et de résidence artistique du Teatro India - Teatro di Roma. Pour Radio India, un projet curaté par Oceano Indiano, lauréat du Premio Speciale Ubu 2020-2021, DOM- a produit les programmes Nausicaä. Vivere tra le rovine et Licantropia. Depuis 2021, Dom- est un artiste associé au réseau international IN SITU - Plateforme européenne pour la création artistique dans l'espace public - et à SARDEGNA TEATRO.

DOM- a été accueilli à Marseille par Parallèle, L’Officina et le Festival de Marseille dans le cadre du projet Maravilloso pour MP18 Quel amour ! avec le projet L’uomo che cammina.


Anne Lise Le Gac étudie entre 2003 et 2008 à l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, elle y pratique la performance et l’installation. Entre 2011 et 2013, elle rejoint la formation Essais au Centre Chorégraphique d’Angers, alors sous la direction d’Emmanuelle Huynh. Elle axe progressivement la recherche sur l’hypothèse d’une « performance vernaculaire ». Puis Claudia Triozzi lui propose d’être interprète dans sa pièce Boomerang - Le retour à soi. Elle accepte. Recherches et performances se poursuivent en solitaire et sous conversation : GRAND MAL avec Élie Ortis, artisan couturier, ACTION / TRADITION / COUVERCLE avec Aymeric Hainaux, performeur beatboxer et LE CAP avec Pauline Le Boulba, doctorante au sein du département DANSE de l’université Paris 8. Depuis 2015 et en équipe, elles/ils activent OKAY CONFIANCE, un festival de performances / un festival de la confiance. Divers lieux les accueillent sur Marseille, Paris, Nice, Amsterdam. Printemps 2017, La Station, artist run space niçois, lui offre résidence de production, afin de poursuivre l’écriture d’un nouveau featuring de sa performance La Caresse du Coma. Ce projet est montré durant le festival Parallèle à Marseille et à La Tôlerie. Il est programmé à Tanzquartier et Bâtard Festival. Au printemps 2018, Anne Lise rejoint le programme de Residence & Reflection du Kunstenfestivaldesarts à Bruxelles. Puis La Ferme du Buisson accueille la 7e édition du festival OKAY CONFIANCE lors de son Performance Day.
En mai 2019, elle présente au Kustenfestivaldesarts à Bruxelles le spectacle DUCTUS MIDI, co-écrit avec Arthur Chambry. En janvier 2021, elle présente sa nouvelle création La Caresse du Coma ft. YOLO au festival Parallèle avec la musicienne Loto Retina. Elle sera ensuite présentée à Centrale Fries, à l’arsenic, à Veem House for performance ou encore au Nouveau Théâtre de Montreuil. Enfin, en 2022 elle réalise La Valware ft. Roulades ft. Vulnerable au T2G et poursuit la tournée de La Caresse du Coma ft. YOLO au BIT Teatergarasjen à Bergen, au TOIHAUS dans le cadre de apap—FEMINIST FUTURES FESTIVAL organisé par SZENE à Salzburg ainsi qu'au Festival Parallèle 13 à Marseille.
Anne Lise Le Gac est soutenue depuis 2017 en production/diffusion par Parallèle.

Depuis 2017, Anne Lise le Gac a présenté au Festival Parallèle GRAND MAL au Théâtre des Bernardines, DUCTUS MIDI à la Friche Belle de Mai et différents volets de La Caresse du Coma à la Friche et à Montévidéo.


Louise Nicollon des Abbayes vit et travaille à Marseille. Elle est diplômée de l’École des Beaux Arts de Nantes et de l’Université d’Aix-Marseille en sciences politiques et analyse du paysage. Utilisant la sculpture, la performance et le récit, elle imagine et éprouve des protocoles transdisciplinaires et collaboratifs qui sont autant de façons d’investir, analyser et commenter un territoire que de lui renouveler des formats de représentation artistique. Depuis quatre ans, la céramique et les arts du feu sont des outils privilégiés de ses investigations tant scientifiques, intimistes, anthropologiques, thérapeutiques, militantes que plastiques, explorant dans le trouble de la pratique les questions suivantes : que faire des sols pollués ? Comment représenter le paysage lorsqu'on lui appartient ? Suis-je une sorcière et quelles sont mes compétences ? Qu’est ce qui fait patrimoine ? Que me dit le feu sur moi-même ? Est ce que ce geste me permet de réfléchir mieux que mon cerveau ? Entre autres.
Sa matière première, minéraux et végétaux, motifs, formes, champs lexicaux, mémoires, savoir-faire et anecdotes, est empruntée au paysage, à ses événements et à ses habitants au cours de longues explorations, enquêtes, collectes et ateliers collectifs. La démarche ne se désolidarise pourtant pas d’une fonction décorative de l’objet, ni même utilitaire, domestique ou magique mais remet en jeu les rapports humain/nature/culture dans un environnement contemporain décidément complexe.

01/01