Pratiques artistiques émergentes
internationales

Marseille et Aix-en-Provence
25 janvier—10 février 2024

Maud Blandel, I L K A, L’OEIL NU, 2023

3 février à 19h304 février à 15h30

Danse
Durée : 60 min

Ballet national de Marseille

En coréalisation avec le Ballet national de Marseille et le GMEM — Centre national de création musicale

La représentation du 4 février sera suivie d’une rencontre bord-plateau avec l’équipe artistique, animée par Elena Biserna, chercheuse et curatrice, en conversation avec Christian Sebille, directeur du GMEM — Centre national de création musicale

Bar et restauration sur place

On dit qu’une étoile com­mence à mou­rir lorsque, ayant épui­sé ses ré­serves d’hy­dro­gène, elle quitte son état d’équi­libre. Dé­bute une longue phase de dé­gé­né­res­cence qui mè­ne­ra, selon la taille de l’astre, à l’ef­fon­dre­ment de son cœur voire à sa vio­lente ex­plo­sion. Pour cette nou­velle créa­tion, Maud Blan­del as­so­cie le phé­no­mène as­tro­phy­sique des pul­sars au sou­ve­nir so­nore tra­gique de l’ex­plo­sion du cœur de son père.

En tra­dui­sant des prin­cipes tels que la ro­ta­tion, la gra­vi­té, la pé­rio­di­ci­té, L’œil nu met en jeu six dan­seur·­se·s et trans­forme l’es­pace scé­nique en vé­ri­table ter­rain d’ob­ser­va­tion : face à un corps (stel­laire, phy­sique, col­lec­tif) qui dé­gé­nère, que per­çoit on réel­le­ment ?

« As­so­cier le sui­cide par balles de mon père à l’ex­plo­sion du cœur d’un astre n’avait rien d’une quel­conque quête de « ré­pa­ra­tion ». Non. Ce qui est en jeu dans la pièce c’est la per­cep­tion de ce qui chute en nous et au­tour de nous, des conflits in­té­rieurs et ex­té­rieurs qui font rage, et de ce qui, un jour, fait que tout s’ef­fondre. » Maud Blan­del

Plus qu’un tra­vail de re­cons­ti­tu­tion d’un évé­ne­ment au­to­bio­gra­phique, la cho­ré­graphe joue des chan­ge­ments d’échelle, dé­joue le tra­gique et met en images les (dys)fonc­tion­ne­ments de la mé­moire : ses per­sis­tances, ses boucles au­tant que ses trous et autres zones d’ombre. Car c’est bien là où la mé­moire fait in­évi­ta­ble­ment dé­faut que s’en­gage la puis­sance de l’ima­gi­na­tion. Faire image(s) donc, afin de don­ner forme à celles qui nous manquent, de dé­for­mer celles que nous avons, et de cé­lé­brer par le corps ce qui dé­passe notre en­ten­de­ment.

Biographie

For­mée ini­tia­le­ment à la danse contem­po­raine, puis à la mise en scène (Ma­nu­fac­ture, Lau­sanne) et aux arts plas­tiques (HEAD, Ge­nève), Maud Blan­del éla­bore de­puis 2015 ses propres pièces cho­ré­gra­phiques. Sin­gu­lier et phy­si­que­ment en­ga­gé, cha­cun de ses tra­vaux s’ap­puie sur une base mu­si­cale concep­tuelle afin de mettre en corps et en forme di­vers phé­no­mènes al­té­rés par le pas­sage du temps. Elle tra­vaille ainsi sur la no­tion de corps sa­cri­fié et la mise en spec­tacle du corps fé­mi­nin (TOUCH DOWN, 2015), sur la folk­lo­ri­sa­tion de pra­tiques de danse po­pu­laire (Lignes de conduite, 2018), sur la mise à mort du temps via un type de di­ver­tis­se­ment mu­si­cal du XVIIe siècle ap­pe­lé Di­ver­ti­men­to (Di­ver­ti Menti, 2020).
En pa­ral­lèle de ses ac­ti­vi­tés, elle tra­vaille comme as­sis­tante au­près d’ar­tistes tels que Cindy Van Acker, Karim Bel Kacem, Hei­ner Goeb­bels ou en­core Romeo Cas­tel­luc­ci.

De­puis 2016, Maud Blan­del est ac­com­pa­gnée par Pa­ral­lèle en pro­duc­tion et dif­fu­sion. Elle est ar­tiste en ré­si­dence à l’Ar­se­nic - centre d’art scé­nique contem­po­rain de Lau­sanne de­puis sep­tembre 2018, et ar­tiste as­so­ciée du CNDC - An­gers ainsi qu’à Bon­lieu - scène na­tio­nale d’An­ne­cy.

Dans le cadre du fes­ti­val Pa­ral­lèle, elle a pré­sen­té Touch Down au ZEF en 2016 et une ver­sion in situ au Mucem en 2018. Lignes de conduites a été pré­sen­té à KLAP Mai­son pour la danse en 2019 et Di­ver­ti Menti au Théâtre des Ber­nar­dines en 2016.

  • Mise en scène et chorégraphie

    Maud Blandel

  • Danseur·se·s

    Karine Dahouindji, Maya Masse, Tilouna Morel, Ana Teresa Pereira, Romane Peytavin, Simon Ramseier

  • Création sonore

    Flavio Virzì, Denis Rollet, Maud Blandel

  • Création lumière

    Daniel Demont, Florian Bach

  • Régie son

    Denis Rollet

  • Costumes

    Marie Bajenova

  • Regard extérieur

    Anna-Marija Adomaityte

Avec le soutien de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture.
Avec le soutien de la Corodis et de la Loterie Romande.
Dans le cadre du projet Radio That Matters.

Un grand merci à la Friche la Belle de Mai pour le prêt de matériel.

Production : I L K A
Administration : Alexandra Nivon pour I L K A
Production et diffusion : Parallèle, Pratiques artistiques émergentes internationales Production, Festival, Coopération Marseille
Coproductions : Arsenic Centre d’art scénique contemporain - Lausanne, Pavillon ADC - Genève & La Bâtie - Festival de Genève, Centre chorégraphique national de Caen en Normandie, dans le cadre de l’Accueil-studio/Ministère de la Culture.
Avec le soutien du Cndc – Angers dans le cadre des Accueil Studio
Soutiens : Etat de Vaud, Ville de Lausanne, Loterie romande, Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture, Fondation Ernst Göhner, Pour-cent culturel Migros
Maud Blandel est artiste associée au Cndc — Angers
La compagnie I L K A bénéficie d’un contrat de confiance avec la Ville de Lausanne — 2021-2024.

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